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Partons au pays du soleil levant, loin des sushis et sakura, allons-nous promener dans la région de Tohoku baignée entre montagne et forêt.
Petit endroit qui paraît paisible et parfait pour une balade touristique, mais une légende (yökai) règne sur ce lieu, Yama-uba la sorcière des montagnes.
c'est beau le japon en fleuraison. et dire que j'y suis déjà aller 
D’apparence innocente, elle est en réalité l’une des plus dangereuses créatures du folklore japonais.
Yama vient du mot Yamamba qui signifie grand-mère, tu imagines à ce moment une petite mamie toute mignonne, avec un sourire charmant comme dans un manga, déambulant dans la forêt du mont Ashigara… Enlève-toi cette idée directement et transforme par une femme presque intemporelle avec un physique immonde, des cheveux longs blancs et jaunis, un kimono en guenille de couleur rouge et qui vivrait dans une cabane au fin fond des bois (jusque-là rien de bien horrible).
Seul souci ne jamais à la croiser, car elle a le pouvoir de prendre diverses apparences
au-delà de sa laideur naturelle.
- Pour les hommes, elle se transformerait en bonnasse se baignant nue dans un ruisseau.
- Pour les femmes, en petite grand-mère à qui on aimerait faire des patouilles.
Une fois tombés dans le piège, elle ne demande qu’une chose nous dévorer avec son vrai visage. 
Sa chevelure prend forme et commence à s’étirer dans ses meilleurs jours elle peut même la transformer en serpent, sa bouche couvre une bonne partie de sa figure et fait apparaître d’autres mâchoires sur le reste de son corps (comme dans le cou ou la nuque).
Elle peut déguster ses victimes directement sur place
Pour ceux qui seraient égarés, elle offrirait le gîte et le couvert dans son petit guest house au milieu de la nature avant de les manger directement à sa table.
Mais pourquoi tant de cruautés ?
La légende de Yama remonterait à l’époque médiévale, où une grosse famine eut lieu au Japon.
Les habitants du village décidèrent de pratiquer le ubasute (une sorte de géronticide, qui consisterait à emmener sur son dos un ancien ou une personne mourante au milieu de la forêt pour l'abandonner et la laisser mourir).
Ainsi préserver les plus jeunes et les familles de ce manque de nourriture et les réserver à la population active.
Une des vieilles réussies à survivre grâce à sa connaissance de la magie noire et des potions. Mais quand son heure fût venue elle cria vengeance sur ce mal qui lui a été fait et depuis elle hanterait la région.
On peut échapper aux crocs de la sorcière.
Il existerait deux solutions pour fuir cette brave dame :
- une fleur étrange existerait, et renfermerait l’esprit de yama, si on la trouve et la détruit, la sorcière viendrait à disparaître aussi.
Solution plus simple :
- lui proposait un échange. Yama ayant de grandes connaissances en magie, elle accepte de donner ses petits secrets en lui apportant de potentielles proies (ainsi, tu peux y échapper et plus apprendre, ce qui est pas mal comme compromis).
Une autre légende dit que Yama aurait élevé un enfant appelé Kintaro.
Ce petit, abandonné lui aussi dans la forêt aurait été recueilli par notre sorcière.
En grandissant au milieu de la nature il aurait développé une force surhumaine (comme pouvoir déraciner un arbre à mains nues ou écraser des pierres en miettes), il aurait réussi à introduire une élite de samouraï qui le rendit célèbre.
Yama est ainsi rentrée dans la culture populaire japonaise, utilisée comme héroïne dans le théâtre traditionnel de NOH.
Plus insolite, elle est l’inspiration directe du Pokémon JYNX.
On peut la retrouver dans le manga “voyage de Chihiro” sous forme de la sorcière Yubaba et sa soeur Zeniba.
Comme beaucoup de légendes, la vérité ne sera jamais réellement dévoilée.
Peut-être est-ce juste une âme solitaire voulant communier avec la nature sans être dérangée?
J'espère que ce petit voyage t’aura plu.
N’hésite pas à venir en parler via les réseaux sociaux.
À bientôt
noémie Rappel : toutes les pratiques de la magie ou de l'ésotérisme ne sont pas forcément à prendre au premier degré. A qui voudra y croire ou pas, je ne m’avance sur aucunes théories ni pratiques